La réputation de l’auteur et metteur en scène Daniel Danis est faite depuis longtemps : formellement non-conventionnel et offrant un univers de mots et d’images auxquels tous ne peuvent pas adhérer. En présentant Mille Anonymes à Montréal pour la première fois dans le cadre du Festival Trans-Amériques, le créateur invite les festivaliers à le suivre dans un univers onirique envoûtant qui laisse des traces pendant longtemps.
Un peu comme l’on fait récemment Wajdi Mouawad avec Temps et Sarah Berthiaume avec Villes Mortes, Daniel Danis s’intéresse à la mort d’une ville minière. Non pas à la quotidienneté de la fin d'un lieu ou aux éléments concrets du départ, mais plutôt à la situation de cinq adultes qui choisissent de rester chez eux malgré la fermeture de la ville, l’exode de la population locale et l’absence des facilités municipales.
Mille Anonymes n'est pas le genre de production qui donne toute la place aux acteurs. Son histoire n'est pas non plus construite selon la courbe dramatique dramaturgique répandue dans les grands théâtres populaires. À partir du moment où la ville n’est plus, tout se met à éclater : la civilisation à proprement parler, les conventions théâtrales, le langage, les repères méta-physiques, etc. Les prises de paroles sont parfois hachurées de silence ou carrément vidées de certains mots nécessaires à la suite logique des phrases. Fort heureusement, les acteurs semblent tous parfaitement à l’aise avec le vocabulaire théâtral de Danis, nous livrant tour à tour des performances touchantes et convaincantes.
À mon avis, la grande force du travail de Daniel Danis réside dans la puissance symbolique de sa poésie. Dans Mille Anonymes, on retrouve l’innocence de la vie, la candeur du monde, la liberté d’être, la nonchalance du futur et la pureté de l’humanité. Tous ces symboles sont mis en place par quantité d’images qui défilent comme si on était dans une bulle atmosphérique où tout est simple et léger. L’impression d’être seuls au monde lorsque la complicité puissante de l’intimité est ressentie avant, pendant et après l’amour. Une route de campagne remplie de brouillard ou un lac le matin avant que la planète se réveille. Des enfants qui construisent des cabanes avec à peu près n’importe quoi dans un sous-sol. Tous les éléments scénographiques (conception sonore, décors, projection d’éléments visuels) sont les principaux responsables de cet onirisme aux effets quasi magiques.
Si vous avez la chance d'être happés par l’innocence et la charge symbolique de ce créateur, vous risquez de sortir de Mille Anonymes transformés.
Un peu comme l’on fait récemment Wajdi Mouawad avec Temps et Sarah Berthiaume avec Villes Mortes, Daniel Danis s’intéresse à la mort d’une ville minière. Non pas à la quotidienneté de la fin d'un lieu ou aux éléments concrets du départ, mais plutôt à la situation de cinq adultes qui choisissent de rester chez eux malgré la fermeture de la ville, l’exode de la population locale et l’absence des facilités municipales.
Mille Anonymes n'est pas le genre de production qui donne toute la place aux acteurs. Son histoire n'est pas non plus construite selon la courbe dramatique dramaturgique répandue dans les grands théâtres populaires. À partir du moment où la ville n’est plus, tout se met à éclater : la civilisation à proprement parler, les conventions théâtrales, le langage, les repères méta-physiques, etc. Les prises de paroles sont parfois hachurées de silence ou carrément vidées de certains mots nécessaires à la suite logique des phrases. Fort heureusement, les acteurs semblent tous parfaitement à l’aise avec le vocabulaire théâtral de Danis, nous livrant tour à tour des performances touchantes et convaincantes.
À mon avis, la grande force du travail de Daniel Danis réside dans la puissance symbolique de sa poésie. Dans Mille Anonymes, on retrouve l’innocence de la vie, la candeur du monde, la liberté d’être, la nonchalance du futur et la pureté de l’humanité. Tous ces symboles sont mis en place par quantité d’images qui défilent comme si on était dans une bulle atmosphérique où tout est simple et léger. L’impression d’être seuls au monde lorsque la complicité puissante de l’intimité est ressentie avant, pendant et après l’amour. Une route de campagne remplie de brouillard ou un lac le matin avant que la planète se réveille. Des enfants qui construisent des cabanes avec à peu près n’importe quoi dans un sous-sol. Tous les éléments scénographiques (conception sonore, décors, projection d’éléments visuels) sont les principaux responsables de cet onirisme aux effets quasi magiques.
Si vous avez la chance d'être happés par l’innocence et la charge symbolique de ce créateur, vous risquez de sortir de Mille Anonymes transformés.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Espace GO – 30 mai au 2 juin
Espace GO – 30 mai au 2 juin
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