Bien des éléments ont été mis en place afin de créer un bel événement au Studio-Théâtre de la Place-des-Arts dans le cadre des célébrations de la Fierté de Montréal: une œuvre méconnue de Michel Tremblay qui s’attarde à plusieurs aspects des relations homosexuelles, une direction artistique orchestrée par l’actrice chouchou de l’auteur, Rita Lafontaine, et deux acteurs prêts à s’investir corps et âme pour monter le projet. Malheureusement, malgré toute la bonne volonté du monde, le résultat est drôlement mitigé.
Parlons d’abord de l’histoire imaginée par Michel Tremblay il y a déjà plus de 30 ans. Avec Les Anciennes Odeurs, le prolifique auteur s’intéresse au destin de Luc et de Jean-Marc, deux anciens amoureux qui se retrouvent et qui replongent dans le passé en réalisant qu’ils sont l’un pour l’autre la seule personne en qui ils ont suffisamment confiance pour se confier. Avec eux, un thème n’attend pas l’autre : sentiment de médiocrité face à l’existence, peur de voir un parent mourir, rapport trouble face à la popularité, visions de l’amour, du couple, du sexe et de la fidélité.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi cette pièce de Tremblay a été jouée bien moins souvent que tous ses autres grands succès. Avec Les Anciennes Odeurs, l’auteur essaie de ratisser trop large, il traite des questions homosexuelles avec quantité de clichés fort dérangeants, il aborde la modernité avec bien moins d’aisance que l’époque de son enfance et il utilise une série de métaphores oniriques qui ne collent pas du tout à l’œuvre foncièrement réaliste qui nous est présentée.
Dans la version août 2011 de la pièce Les Anciennes Odeurs, on retrouve plusieurs autres faiblesses. Manque de naturel des acteurs – ouvertement amateurs, si cela peut nous rendre plus indulgents – gestes et déplacements plaqués, impression que la tendresse et les vieilles habitudes de cet ancien couple n’ont rien de réels, un acteur (David Marcel) qui mélange les accents québécois et européen, en plus d’alterner fort maladroitement des passages exprimés avec une diction relâchée et d’autres avec une diction plus pointue, un deuxième acteur (Francis Bourgea) qui n’a pas du tout le charisme et la beauté physique pour interpréter le personnage de Jean-Marc qu’on décrie comme étant presque magnétique. Tout cela sans oublier les nombreux moments de baisers et de caresses qui provoquent des malaises chez certains spectateurs. Qu'on se le dise, les malaises ne sont aucunement générés parce que ce sont deux hommes, mais plutôt parce qu’on ne croit pas à leur intimité et que c’est agaçant.
Bien entendu, il y a de beaux moments, beaucoup de tendresse et il est foncièrement agréable de voir des gais vivre une histoire que n’importe quel autre couple hétérosexuel aurait pu vivre. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une production d’un grand théâtre avec tous les avantages que cela implique. N’empêche, Les Anciennes Odeurs ne sont tout simplement pas à la hauteur.
Parlons d’abord de l’histoire imaginée par Michel Tremblay il y a déjà plus de 30 ans. Avec Les Anciennes Odeurs, le prolifique auteur s’intéresse au destin de Luc et de Jean-Marc, deux anciens amoureux qui se retrouvent et qui replongent dans le passé en réalisant qu’ils sont l’un pour l’autre la seule personne en qui ils ont suffisamment confiance pour se confier. Avec eux, un thème n’attend pas l’autre : sentiment de médiocrité face à l’existence, peur de voir un parent mourir, rapport trouble face à la popularité, visions de l’amour, du couple, du sexe et de la fidélité.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi cette pièce de Tremblay a été jouée bien moins souvent que tous ses autres grands succès. Avec Les Anciennes Odeurs, l’auteur essaie de ratisser trop large, il traite des questions homosexuelles avec quantité de clichés fort dérangeants, il aborde la modernité avec bien moins d’aisance que l’époque de son enfance et il utilise une série de métaphores oniriques qui ne collent pas du tout à l’œuvre foncièrement réaliste qui nous est présentée.
Dans la version août 2011 de la pièce Les Anciennes Odeurs, on retrouve plusieurs autres faiblesses. Manque de naturel des acteurs – ouvertement amateurs, si cela peut nous rendre plus indulgents – gestes et déplacements plaqués, impression que la tendresse et les vieilles habitudes de cet ancien couple n’ont rien de réels, un acteur (David Marcel) qui mélange les accents québécois et européen, en plus d’alterner fort maladroitement des passages exprimés avec une diction relâchée et d’autres avec une diction plus pointue, un deuxième acteur (Francis Bourgea) qui n’a pas du tout le charisme et la beauté physique pour interpréter le personnage de Jean-Marc qu’on décrie comme étant presque magnétique. Tout cela sans oublier les nombreux moments de baisers et de caresses qui provoquent des malaises chez certains spectateurs. Qu'on se le dise, les malaises ne sont aucunement générés parce que ce sont deux hommes, mais plutôt parce qu’on ne croit pas à leur intimité et que c’est agaçant.
Bien entendu, il y a de beaux moments, beaucoup de tendresse et il est foncièrement agréable de voir des gais vivre une histoire que n’importe quel autre couple hétérosexuel aurait pu vivre. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une production d’un grand théâtre avec tous les avantages que cela implique. N’empêche, Les Anciennes Odeurs ne sont tout simplement pas à la hauteur.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
9 au 13 août 2011
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