mercredi 8 juin 2011

X-Men – First Class : il était une fois des enfants mutants


Plus de 10 ans se sont écoulés depuis la sortie de la première adaptation cinématographique des comics books de la série X-Men en l’an 2000. Après les trois premiers volets et un produit « dérivé » concentré sur le personnage de Wolverine, les grands studios hollywoodiens nous offrent cette fois un « prequel » s’attardant aux balbutiements de la race mutante sur terre.

La force de X-Men First Class se trouve principalement dans la façon dont les scénaristes nous racontent les débuts de quelques-uns des personnages les plus marquants du cinéma fantastique de la dernière décennie, et surtout, dans la manière avec laquelle ils nous invitent à découvrir comment ces jeunes mutants se sont rencontrés. Même si les fondements de la série commencent à s’essouffler et à se répéter (acceptation de soi, marginalité, tolérance et ouverture), il n’en demeure pas moins que les films inspirés des X-Men auront toujours un petit quelque chose de plus à offrir aux cinéphiles que la plupart des autres films tirés des œuvres de Marvel. Croire en soi, accepter la différence et apprendre à la chérir, voilà des thèmes qui risquent d’interpeller à peu près n’importe qui, à débuter par les communautés marginales comme la communauté homosexuelle, fortement concernée par le slogan « Mutant and Proud » véhiculé à plus d’une reprise dans le film. 

Bien entendu, la subtilité du propos n’est pas la pierre angulaire de X-Men – First Class. Le jeune professeur Charles Xavier et Magneto qui s’entretiennent d’un monde meilleur devant le Lincoln Memorial en étant un brillant exemple. N’empêche, la curiosité qui nous habite reste palpable lorsqu’on comprend comment le professeur X et le jeune Lensherr sont devenus ennemis ou comment les mutants ont fini par former des clans distinctifs.
La présence d’acteurs extrêmement talentueux comme James McAvoy, Michael Fassbender et Jennifer Lawrence permet d’ailleurs au nouveau X-Men de profiter d’un soupçon de crédibilité qui ne fait jamais de tort aux films fantastiques. Lorsque ce talent d’interprétation est associé à un montage, une trame sonore et une courbe dramatique généralement très rythmés, on a l’impression d’être diverti sans être totalement abruti. 

À noter que Hugh Jackman (Wolverine) ne fait qu’une brève apparition – fort appréciée des cinéphiles, que plusieurs des mutants bien connus de la série ne sont pas réellement touchés par X-Men First Class, que certains nouveaux personnages ont des costumes et des maquillages un peu cheaps et qu’il y a quelques incohérences ici et là, mais les 2h15 du film n’en demeurent pas moins jouissives et fort amusantes. 

Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin

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