Alors que le Théâtre du Nouveau Monde avait ravi bien des amateurs à la fin de 2011 en présentant « Ha! ah…» de Réjean Ducharme, ce sont les mots de Georges Feydeau qui prennent le relais jusqu’au 11 février. Les deux œuvres écrites à des époques diamétralement opposées ont en commun de se moquer de l’espèce humaine en la critiquant avec force d’humour, mais là s’arrête les comparaisons. L’automne dernier, on aurait pris un peu plus de Ducharme. Cet hiver, on prendrait un peu moins de Feydeau.
Bien proche parent des histoires abracadabrantes de Molière, le travail de Feydeau s’attaque au quiproquo amoureux avec fougue et enthousiasme. Un mari trompe sa femme, celle-ci se fait doublement courtiser, mais elle refuse de sauter la clôture avant d’avoir la preuve des adultères de son mari. Pendant tout près de 3 heures – avec entracte – les personnages s’entremêlent, se piègent, se mentent, se font la sourde oreille et bien plus encore.
Afin de maintenir la cohérence – à défaut de vraisemblance – de toute cette belle pagaille, le metteur en scène, Normand Chouinard, fait preuve d’une minutie d’horloger. Les 16 acteurs déploient une énergie folle afin de rendre justice à cette œuvre où la pitrerie est reine. Outre les passages où l’on demande aux acteurs de danser sans que l’histoire n’en profite d’une quelconque façon, la mise en scène de Chouinard nous captive avec rythme et intelligence jusqu'à la fin. Les centaines de spectateurs s’esclaffent de rire des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à la fin.
Rarement a-t-on vu des acteurs tenants des rôles principaux et secondaires (Carl Béchard, Linda Sorgini, Violette Chauveau et Jean-Pierre Chartrand tout particulièrement) être aussi bons que ceux à qui l’on a confié de petits rôles (Sébastien René et Marie-Pier Labrecque en tête). Alain Zouvi fait preuve d’un talent indéniable pour la comédie du genre, mais n’arrive malheureusement plus à nous surprendre. Rémi Girard est juste et investi, mais son articulation molle et son français international déficient nous font perdre plusieurs lignes. Roger La Rue est drôle à souhait, mais son accent franglais n’est tout simplement pas à la hauteur de celui de Violette Chauveau, qui joue sa femme.
Bien proche parent des histoires abracadabrantes de Molière, le travail de Feydeau s’attaque au quiproquo amoureux avec fougue et enthousiasme. Un mari trompe sa femme, celle-ci se fait doublement courtiser, mais elle refuse de sauter la clôture avant d’avoir la preuve des adultères de son mari. Pendant tout près de 3 heures – avec entracte – les personnages s’entremêlent, se piègent, se mentent, se font la sourde oreille et bien plus encore.
Afin de maintenir la cohérence – à défaut de vraisemblance – de toute cette belle pagaille, le metteur en scène, Normand Chouinard, fait preuve d’une minutie d’horloger. Les 16 acteurs déploient une énergie folle afin de rendre justice à cette œuvre où la pitrerie est reine. Outre les passages où l’on demande aux acteurs de danser sans que l’histoire n’en profite d’une quelconque façon, la mise en scène de Chouinard nous captive avec rythme et intelligence jusqu'à la fin. Les centaines de spectateurs s’esclaffent de rire des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à la fin.
Rarement a-t-on vu des acteurs tenants des rôles principaux et secondaires (Carl Béchard, Linda Sorgini, Violette Chauveau et Jean-Pierre Chartrand tout particulièrement) être aussi bons que ceux à qui l’on a confié de petits rôles (Sébastien René et Marie-Pier Labrecque en tête). Alain Zouvi fait preuve d’un talent indéniable pour la comédie du genre, mais n’arrive malheureusement plus à nous surprendre. Rémi Girard est juste et investi, mais son articulation molle et son français international déficient nous font perdre plusieurs lignes. Roger La Rue est drôle à souhait, mais son accent franglais n’est tout simplement pas à la hauteur de celui de Violette Chauveau, qui joue sa femme.
Si vous acceptez que le Dindon existe d’abord et avant tout pour vous faire rire gras et que vous êtes capables de vous farcir une comédie conjugale de plus, vous partez dans de bonnes dispositions. Néanmoins, sachez que les blagues et les pitreries du Dindon sont au théâtre ce que les chocolats bon marché sont aux sucreries : si vous ne savez pas bien les doser, ils risquent de vous tomber sur le cœur.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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