Présentée à l’Espace Libre du 10 au 21 janvier, « Requiem pour un trompettiste » est l’une des pires pièces de théâtre des dernières années. Cette production torontoise du Théâtre La Tangente est présentée comme une œuvre politique inspirée d’un scandale où les demi-vérités font loi, alors que ce n’est rien d’autre qu’un ramassis de clichés qui réussissent à se noyer en surface.
La mise en scène de Requiem pour un trompettiste avait pourtant de quoi nous interpeller. À l’entrée de la salle, les spectateurs doivent choisir laquelle des deux parties du spectacle ils verront en premier : celle à la mairie ou celle à l’hôtel. Une fois assis dans un des deux espaces, ils se voient remettre des écouteurs afin d’ajouter une trame sonore au spectacle. On s’imagine alors profiter des forces du théâtre associées à l’habillage musical continu auquel le cinéma nous a habitués. Malheureusement, la musique est à peine plus intéressante que celle d’un ascenseur, les micros de certains acteurs ne fonctionnent pas et le dispositif des écouteurs finit par être abandonné à l’entracte, faute d’efficacité satisfaisante.
Quand vient le temps pour les spectateurs de traverser dans le deuxième espace, ils entendent les acteurs des deux parties en même temps, étant donné qu’ils n’ont plus d’écouteurs fonctionnels sur les oreilles pour s'isoler. Une telle situation aurait été sincèrement frustrante si elle nous avait fait perdre des passages intéressants, mais l’intérêt de cette pièce est quasi inexistant. Les dialogues sonnent aussi creux que ceux d’un mauvais téléroman et l’histoire est aussi clichée qu’invraisemblable.
D’un côté, une maîtresse désemparée, un homme marié bourru, un valet de chambre puceau qui tombe amoureux de la belle, des entrées et sorties dignes d’un théâtre d’été, avec les rires en moins. De l’autre, le marié bourru est le maire d’une ville où de nombreux citoyens meurent contaminés par un élément connu de l’administration municipale. Bien entendu, certaines phrases banales sur la façon de camoufler la vérité ou de se déresponsabiliser des scandales nous font penser aux voltes-faces du gouvernement Charest ou à l’ignorance perpétuelle du maire Tremblay, mais vraiment rien qui vaille le déplacement.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
La mise en scène de Requiem pour un trompettiste avait pourtant de quoi nous interpeller. À l’entrée de la salle, les spectateurs doivent choisir laquelle des deux parties du spectacle ils verront en premier : celle à la mairie ou celle à l’hôtel. Une fois assis dans un des deux espaces, ils se voient remettre des écouteurs afin d’ajouter une trame sonore au spectacle. On s’imagine alors profiter des forces du théâtre associées à l’habillage musical continu auquel le cinéma nous a habitués. Malheureusement, la musique est à peine plus intéressante que celle d’un ascenseur, les micros de certains acteurs ne fonctionnent pas et le dispositif des écouteurs finit par être abandonné à l’entracte, faute d’efficacité satisfaisante.
Quand vient le temps pour les spectateurs de traverser dans le deuxième espace, ils entendent les acteurs des deux parties en même temps, étant donné qu’ils n’ont plus d’écouteurs fonctionnels sur les oreilles pour s'isoler. Une telle situation aurait été sincèrement frustrante si elle nous avait fait perdre des passages intéressants, mais l’intérêt de cette pièce est quasi inexistant. Les dialogues sonnent aussi creux que ceux d’un mauvais téléroman et l’histoire est aussi clichée qu’invraisemblable.
D’un côté, une maîtresse désemparée, un homme marié bourru, un valet de chambre puceau qui tombe amoureux de la belle, des entrées et sorties dignes d’un théâtre d’été, avec les rires en moins. De l’autre, le marié bourru est le maire d’une ville où de nombreux citoyens meurent contaminés par un élément connu de l’administration municipale. Bien entendu, certaines phrases banales sur la façon de camoufler la vérité ou de se déresponsabiliser des scandales nous font penser aux voltes-faces du gouvernement Charest ou à l’ignorance perpétuelle du maire Tremblay, mais vraiment rien qui vaille le déplacement.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Photo : Aurélien Muller
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