Deuxième production de l’Opéra de Montréal cette saison, Rusalka est directement inspirée du conte de La Petite Sirène, imaginé par Hans Cristian Handersen. Présentée à la salle Wilfrid-Pelletier pour 4 soirs seulement (12-15-17-19 novembre), l’œuvre du compositeur Antonin Dvorak est une des rares productions livrées en tchèque à se rendre jusqu’à nos oreilles.
Rusalka est une jeune nymphe des eaux, amoureuse d’un prince de la race des humains, qui néglige les conseils de son père en quémandant une malédiction à la sorcière Jezibaba afin de devenir humaine pour que le prince la voit, l’embrasse et l’enlace. Obnubilée par son amour, Rusalka assume un mauvais sort qui la rend muette, dénuée de ce qu’on appelle « la passion humaine », constamment privée de chaleur dans ses veines, et dont l’issue s’avèrera fatale si le prince se détourne d’elle.
Forte d’une remarquable présence scénique, la soprano Kelly Kaduce possède une voix qui glisse dans nos oreilles comme une splendeur d’émotions et de douceurs dont on ne se lasse jamais. Une voix qui se laisse immerger sous la mer, en pleine forêt ou dans un chic château grâce à l’utilisation des immenses écrans de projection LED HD. Bien que les transitions soient trop nombreuses, trop rapides et quelques fois maladroites, l’aspect visuel offert par les écrans est franchement impressionnant à plus d’une reprise. Bravo aux artisans de l’Opéra de Montréal qui osent sortir des sentiers battus un peu plus souvent qu’avant. Prière de continuer.
Malheureusement pour Rusalka, plusieurs aspects de la mise en scène et de la compréhension générale de l’histoire deviennent difficiles à suivre par moment (l'interaction des invités lors de la fin du bal au château ou les multiples conséquences de la malédiction), le spectacle de trois heures, divisé en trois actes, est franchement trop long et les chorégraphies dansantes des nymphes des eaux sont tout sauf originales.
N’empêche, la qualité du jeu de la toute distribution, les décors novateurs et la star Kelly Kaduce font de Rusalka une agréable soirée à la Place-Des-Arts.
Extrait du spectacle : http://www.operademontreal.com/fr/popup_fr.html?id=1198&indexGroup=4
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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Textes sur le cinéma, la musique, les romans, la danse et la télé dans les archives de droite.
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Forte d’une remarquable présence scénique, la soprano Kelly Kaduce possède une voix qui glisse dans nos oreilles comme une splendeur d’émotions et de douceurs dont on ne se lasse jamais. Une voix qui se laisse immerger sous la mer, en pleine forêt ou dans un chic château grâce à l’utilisation des immenses écrans de projection LED HD. Bien que les transitions soient trop nombreuses, trop rapides et quelques fois maladroites, l’aspect visuel offert par les écrans est franchement impressionnant à plus d’une reprise. Bravo aux artisans de l’Opéra de Montréal qui osent sortir des sentiers battus un peu plus souvent qu’avant. Prière de continuer.
Malheureusement pour Rusalka, plusieurs aspects de la mise en scène et de la compréhension générale de l’histoire deviennent difficiles à suivre par moment (l'interaction des invités lors de la fin du bal au château ou les multiples conséquences de la malédiction), le spectacle de trois heures, divisé en trois actes, est franchement trop long et les chorégraphies dansantes des nymphes des eaux sont tout sauf originales.
N’empêche, la qualité du jeu de la toute distribution, les décors novateurs et la star Kelly Kaduce font de Rusalka une agréable soirée à la Place-Des-Arts.
Extrait du spectacle : http://www.operademontreal.com/fr/popup_fr.html?id=1198&indexGroup=4
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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Je suis tout à fait d'accord, cher Sam :)
RépondreSupprimerSarah