N’offrant rien d’un moins qu’une mise à nu métaphorique de son histoire au public de l’Usine C, l’acteur italien Pippo Delbono s’éloigne du théâtre conventionnel pour nous raconter sa vie, sa mise en scène, ses drames et ses élans de tendresse.
Moi qui me désole du manque de vérité de plusieurs acteurs au cours des dernières semaines, je suis obligé d’admettre – avec un bonheur sincère – qu’un homme tel que Pippo Delbono est à des années-lumière de cette réalité. Vrai, vulnérable, spontané et toujours connecté, l’acteur-raconteur nous fait visiter la beauté et la cruauté de la vie sans s’approcher ne serait-ce qu’un tout petit peu du mélodramatique.
Présentant une oeuvre qui a presque des allures de spectacle d’adieu, Delbono arrive sur scène pour y rejoindre une table, une chaise et quelques rares accessoires qui lui permettront de plonger les spectateurs dans la beauté de son imperfection. Histoires racontées, extraits de poésie empruntés, coups de gueule bien sentis, souvenirs douloureux, mémoires réconfortantes, tous les moyens sont bons pour nous parler d’amour, de liberté, de loyauté, de sida, de théâtre ou de son Italie bien-aimée et bien châtiée.
Le spectacle souffre de quelques longueurs, certains passages criés en italien agressent nos oreilles à quelques reprises, son français souvent mal structuré impose aux spectateurs une concentration particulière afin de suivre les dédales et les détours qu’il emprunte, mais peu importe, Pippo Delbono peut se permettre de faire des erreurs de vocabulaire, de mal danser, de présenter son ventre arrondi au public ou de s’éloigner de ce que les conventions considèrent comme de l’esthétisme pour la simple et bonne raison qu’il possède la plus grande des beautés : il est vrai.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Usine C – 26 au 29 octobre
Moi qui me désole du manque de vérité de plusieurs acteurs au cours des dernières semaines, je suis obligé d’admettre – avec un bonheur sincère – qu’un homme tel que Pippo Delbono est à des années-lumière de cette réalité. Vrai, vulnérable, spontané et toujours connecté, l’acteur-raconteur nous fait visiter la beauté et la cruauté de la vie sans s’approcher ne serait-ce qu’un tout petit peu du mélodramatique.
Présentant une oeuvre qui a presque des allures de spectacle d’adieu, Delbono arrive sur scène pour y rejoindre une table, une chaise et quelques rares accessoires qui lui permettront de plonger les spectateurs dans la beauté de son imperfection. Histoires racontées, extraits de poésie empruntés, coups de gueule bien sentis, souvenirs douloureux, mémoires réconfortantes, tous les moyens sont bons pour nous parler d’amour, de liberté, de loyauté, de sida, de théâtre ou de son Italie bien-aimée et bien châtiée.
Le spectacle souffre de quelques longueurs, certains passages criés en italien agressent nos oreilles à quelques reprises, son français souvent mal structuré impose aux spectateurs une concentration particulière afin de suivre les dédales et les détours qu’il emprunte, mais peu importe, Pippo Delbono peut se permettre de faire des erreurs de vocabulaire, de mal danser, de présenter son ventre arrondi au public ou de s’éloigner de ce que les conventions considèrent comme de l’esthétisme pour la simple et bonne raison qu’il possède la plus grande des beautés : il est vrai.
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