Lorsque j’ai un coup de cœur pour un artiste quelques mois après tout le monde, j’attends que l’actualité me fournisse une nouvelle occasion pour m’y attarder. Aujourd’hui, pourtant, je défie mes propres règles en vous parlant d’une jeune auteure-compositrice-interprète qui s’est enfuie avec mon cœur il y a quelques jours : Ingrid St-Pierre.
Un certain matin, il y a deux semaines, alors que je laissais mon pyjama et mon sofa se faire la cour, je suis tombé sur Ingrid St-Pierre à la télé. Petite entrevue sympa, joli minois d’une blondinette légère et souriante, elle s’installe au piano et nous balance une ritournelle sur les méthodes envisagées pour se débarrasser de son copain avec des pâtes à l’arsenic, un explosif dans la boîte à gants ou de la mort-aux-rats, avec un je-ne-sais-quoi de pureté lui permet à peu près n’importe quoi.
Deux jours plus tard, je convaincs mon sofa de me laisser quitter l’appartement pour aller faire un tour dans un magasin de musique et m’arrêter devant un poste d’écoute où l’album de la demoiselle est là qu'il m'attend. Une minute, deux minutes, trois minutes, et c’en est fait de moi. J’achète son album, je quitte les lieux et je rentre à la maison en courant pour l'écouter d'un bout à l'autre.
Et voilà que que je m’émeus, que je souris, que j’éclate de rire, que je me laisse bercer par une voix qui n’a rien de forcé et qui n’est que douceur et vérité. Ingrid St-Pierre s’amuse à jouer avec sa voix feutrée ou avec des tonalités aiguës surprenantes comme bien peu de chanteuses savent et osent le faire. Lors d'une première écoute, on l’entend monter, monter et monter encore avec l’impression que sa voix peut difficilement aller si haut sans casser. Mais non, la belle Ingrid a une totale maîtrise de son instrument. Pas le genre de voix qui ne pense qu’à ses notes et ses modulations, mais plutôt quelque chose de franchement travaillé qui lui offre confort, sensibilité et laisser-aller.
L’écriture d'Ingrid St-Pierre a la capacité de vous renverser le cœur, autant que de vous replonger dans la candeur de vos 4 ans avec sa voix d’ange et la conviction que sa musique appartient à toutes les saisons.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Un certain matin, il y a deux semaines, alors que je laissais mon pyjama et mon sofa se faire la cour, je suis tombé sur Ingrid St-Pierre à la télé. Petite entrevue sympa, joli minois d’une blondinette légère et souriante, elle s’installe au piano et nous balance une ritournelle sur les méthodes envisagées pour se débarrasser de son copain avec des pâtes à l’arsenic, un explosif dans la boîte à gants ou de la mort-aux-rats, avec un je-ne-sais-quoi de pureté lui permet à peu près n’importe quoi.
Pâtes Au Basilic:
Mon amour, je t'ai préparé des pâtes au basilic
j'ai pris soin d'y mélanger les trucs auxquels t'es allergique
faut surtout pas t'inquiéter pour l'arrière-goût qui pique
j'espère que j'ai bien dosé les gouttes d'arsenic
C'est pas vraiment que tu m'exaspères,
mais simplement que t'as fait ton temps
je plaiderai homicide involontaire, fais pas cette tête-là voyons!
grâce à moi tout est parfait on restera au stade de la passion
après tout c'est toi qui voulais, un enterrement de vie de garçon
Mon amour, je t'ai préparé des pâtes au basilic
j'ai pris soin d'y mélanger les trucs auxquels t'es allergique
faut surtout pas t'inquiéter pour l'arrière-goût qui pique
j'espère que j'ai bien dosé les gouttes d'arsenic
C'est pas vraiment que tu m'exaspères,
mais simplement que t'as fait ton temps
je plaiderai homicide involontaire, fais pas cette tête-là voyons!
grâce à moi tout est parfait on restera au stade de la passion
après tout c'est toi qui voulais, un enterrement de vie de garçon
Deux jours plus tard, je convaincs mon sofa de me laisser quitter l’appartement pour aller faire un tour dans un magasin de musique et m’arrêter devant un poste d’écoute où l’album de la demoiselle est là qu'il m'attend. Une minute, deux minutes, trois minutes, et c’en est fait de moi. J’achète son album, je quitte les lieux et je rentre à la maison en courant pour l'écouter d'un bout à l'autre.
Et voilà que que je m’émeus, que je souris, que j’éclate de rire, que je me laisse bercer par une voix qui n’a rien de forcé et qui n’est que douceur et vérité. Ingrid St-Pierre s’amuse à jouer avec sa voix feutrée ou avec des tonalités aiguës surprenantes comme bien peu de chanteuses savent et osent le faire. Lors d'une première écoute, on l’entend monter, monter et monter encore avec l’impression que sa voix peut difficilement aller si haut sans casser. Mais non, la belle Ingrid a une totale maîtrise de son instrument. Pas le genre de voix qui ne pense qu’à ses notes et ses modulations, mais plutôt quelque chose de franchement travaillé qui lui offre confort, sensibilité et laisser-aller.
L’écriture d'Ingrid St-Pierre a la capacité de vous renverser le cœur, autant que de vous replonger dans la candeur de vos 4 ans avec sa voix d’ange et la conviction que sa musique appartient à toutes les saisons.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
***********************************************************************************
Textes récents :
THÉÂTRE - Le tour de force du Oulipo Show marque les 30 ans de UBU à l'Espace GO
MUSIQUE - "Le désert des solitudes" de Catherine Major ou le talent brut d'une petite fleur du mal
DANSE - "Rodin et Claudel" : trop sage et gentille, cette grande tragédie
THÉÂTRE - "Chaque Jour" à la Licorne : chronique de la destruction d'un couple et autres constats...
THÉÂTRE - L'École des Femmes marque le lancement des 60 ans du TNM
LIVRE - Coup de coeur pur et simple pour le roman "La tendresse attendra" de Matthieu Simard
CINÉMA : "French Immersion" : la honte, d'un océan à l'autre
TÉLÉ - Bilan de la rentrée télé de l'automne 2011 : montée de lait et sélection toute personnelle
THÉÂTRE - "La fin de la sexualité" à la Petite Licorne : quand le sexe couche avec le pouvoir
THÉÂTRE - "Cantate de guerre" à Aujourd'hui : les dommages collatéraux de la blessure humaine
LIVRE : Sortie du 8e Aurélie Laflamme : à India Desjardins, mon extra-terrestre préférée
LIVRE - "Pour en finir avec le sexe" de Caroline Allard : quand le sexe fait rire à en avoir mal
LIVRE - "J'adore New York" : le roman à succès d'une Québécoise à l'assaut des États-Unis
LIVRE : "À toi" de Kim Thuy et Pascal Janovjak : écrire un roman comme on fait l'amour
LIVRE : "Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps" : la fragilité de l'abandon en écriture
MUSIQUE - "Le désert des solitudes" de Catherine Major ou le talent brut d'une petite fleur du mal
DANSE - "Rodin et Claudel" : trop sage et gentille, cette grande tragédie
THÉÂTRE - "Chaque Jour" à la Licorne : chronique de la destruction d'un couple et autres constats...
THÉÂTRE - L'École des Femmes marque le lancement des 60 ans du TNM
LIVRE - Coup de coeur pur et simple pour le roman "La tendresse attendra" de Matthieu Simard
CINÉMA : "French Immersion" : la honte, d'un océan à l'autre
TÉLÉ - Bilan de la rentrée télé de l'automne 2011 : montée de lait et sélection toute personnelle
THÉÂTRE - "La fin de la sexualité" à la Petite Licorne : quand le sexe couche avec le pouvoir
THÉÂTRE - "Cantate de guerre" à Aujourd'hui : les dommages collatéraux de la blessure humaine
LIVRE : Sortie du 8e Aurélie Laflamme : à India Desjardins, mon extra-terrestre préférée
LIVRE - "Pour en finir avec le sexe" de Caroline Allard : quand le sexe fait rire à en avoir mal
LIVRE - "J'adore New York" : le roman à succès d'une Québécoise à l'assaut des États-Unis
LIVRE : "À toi" de Kim Thuy et Pascal Janovjak : écrire un roman comme on fait l'amour
LIVRE : "Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps" : la fragilité de l'abandon en écriture
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire