Une rencontre entre deux artistes, deux sculpteurs issus de générations différentes, mais portés par un seul et même désir, celui de créer, de façonner la vie et de recréer le corps. Deux entités qui tombent amoureuses, malgré le sceau de l’impossibilité qui les suivra jusqu’à la fin de leur tragique histoire. Ils sont Camille Claudel et Auguste Rodin. Elle est jeune, fougueuse, emportée et permet au travail de Rodin de trouver des nuances qui le rendent grandiose. Il est charmé, inspiré, célébré et, ne l’oublions surtout pas, on ne peut plus marié. Voilà les prémisses de cette riche histoire que les Grands Ballets canadiens de Montréal présentent ces jours-ci pour ouvrir leur saison.
Le spectacle commence alors que Rodin et Claudel émergent d’un amalgame de corps qui se réveillent et se déplacent. L’effet visuel des premiers instants est fascinant, mais jamais on n’a l’impression que les corps en mouvements sont des sculptures qui reprennent vie graduellement. Apparaissent ensuite Camille et son frère Paul, de jeunes adultes frôlant la vingtaine, qui gambadent d’un bout à l’autre de la scène en nous donnant l’impression qu’ils s’amusent comme des enfants de 4 ans, alors qu’ils ont tous deux l’étoffe ou l’envie d’être traités bien autrement. La rencontre de Camille et Auguste se produit alors, ils se découvrent, se séduisent, se consomment et se consument. Même si la jeune fille attend un enfant de son amant, elle est vite confrontée à une réalité où l’homme qu’elle aime refuse de quitter sa femme pour elle. Abandonnée par son amour, son frère et ses parents, Claudel s’enflamme au point de sombrer dans la folie et de se faire interner jusqu’à la fin de ses jours par sa famille.
Avec une telle histoire sous la main, comment diable les Grands Ballets canadiens de Montréal ont-ils pu nous offrir une production aussi sage, gentille et délicate ? À l’exception des instants de folies saisissants de Camille à la toute fin et de ses effets sur les rapprochements finaux avec Auguste Rodin, comment se fait-il que les sentiments déchirés de cet amour tragique ne se rendent jamais jusqu’à nous ? Comment le réputé chorégraphe Peter Quanz a-t-il réussi à insuffler si peu d’originalité à un corps de danseurs aussi talentueux ? Comment ces derniers ont-ils pu nous offrir une danse qui mériterait tant d’être resserrée, alors qu’ils nous ont habitués à tellement mieux ?
L’histoire de Rodin & Claudel est fascinante. Le mariage entre la danse et la sculpture peut assurément provoquer une infinité d’images et d’idées saisissantes. Pourtant, il semble que Peter Quanz n’ait pas su relever le défi fort intéressant que lui avaient lancé les Grands Ballets canadiens de Montréal.
Le spectacle commence alors que Rodin et Claudel émergent d’un amalgame de corps qui se réveillent et se déplacent. L’effet visuel des premiers instants est fascinant, mais jamais on n’a l’impression que les corps en mouvements sont des sculptures qui reprennent vie graduellement. Apparaissent ensuite Camille et son frère Paul, de jeunes adultes frôlant la vingtaine, qui gambadent d’un bout à l’autre de la scène en nous donnant l’impression qu’ils s’amusent comme des enfants de 4 ans, alors qu’ils ont tous deux l’étoffe ou l’envie d’être traités bien autrement. La rencontre de Camille et Auguste se produit alors, ils se découvrent, se séduisent, se consomment et se consument. Même si la jeune fille attend un enfant de son amant, elle est vite confrontée à une réalité où l’homme qu’elle aime refuse de quitter sa femme pour elle. Abandonnée par son amour, son frère et ses parents, Claudel s’enflamme au point de sombrer dans la folie et de se faire interner jusqu’à la fin de ses jours par sa famille.
Avec une telle histoire sous la main, comment diable les Grands Ballets canadiens de Montréal ont-ils pu nous offrir une production aussi sage, gentille et délicate ? À l’exception des instants de folies saisissants de Camille à la toute fin et de ses effets sur les rapprochements finaux avec Auguste Rodin, comment se fait-il que les sentiments déchirés de cet amour tragique ne se rendent jamais jusqu’à nous ? Comment le réputé chorégraphe Peter Quanz a-t-il réussi à insuffler si peu d’originalité à un corps de danseurs aussi talentueux ? Comment ces derniers ont-ils pu nous offrir une danse qui mériterait tant d’être resserrée, alors qu’ils nous ont habitués à tellement mieux ?
L’histoire de Rodin & Claudel est fascinante. Le mariage entre la danse et la sculpture peut assurément provoquer une infinité d’images et d’idées saisissantes. Pourtant, il semble que Peter Quanz n’ait pas su relever le défi fort intéressant que lui avaient lancé les Grands Ballets canadiens de Montréal.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Théâtre Maisonneuve – 13 au 29 octobre 2011
www.grandsballets.com
**************************************
Textes récents :
THÉÂTRE - "Chaque Jour" à la Licorne : chronique de la destruction d'un couple et autres constats...
THÉÂTRE - L'École des Femmes marque le lancement des 60 ans du TNM
LIVRE - Coup de coeur pur et simple pour le roman "La tendresse attendra" de Matthieu Simard
CINÉMA : "French Immersion" : la honte, d'un océan à l'autre
TÉLÉ - Bilan de la rentrée télé de l'automne 2011 : montée de lait et sélection toute personnelle
THÉÂTRE - "La fin de la sexualité" à la Petite Licorne : quand le sexe couche avec le pouvoir
THÉÂTRE - "Cantate de guerre" à Aujourd'hui : les dommages collatéraux de la blessure humaine
LIVRE : Sortie du 8e Aurélie Laflamme : à India Desjardins, mon extra-terrestre préférée
THÉÂTRE - "Blanche-Neige et la Belle au Bois Dormant" : la mise en scène peut-elle sauver un texte boiteux ?
LIVRE - "Pour en finir avec le sexe" de Caroline Allard : quand le sexe fait rire à en avoir mal
LIVRE - "J'adore New York" : le roman à succès d'une Québécoise à l'assaut des États-Unis
LIVRE : "À toi" de Kim Thuy et Pascal Janovjak : écrire un roman comme on fait l'amour
LIVRE : "Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps" : la fragilité de l'abandon en écriture
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire