Première des trois propositions de Sophie Cadieux pendant sa résidence de création à l’Espace GO, “Blanche-Neige & la Belle au Bois Dormant” est une véritable réussite d’un point de vue scénographique, même si l’expression de son contenu est une déception quasi totale.
Issu des « Drames de Princesses », écrits par l’auteure Elfriede Jelinek en l’an 2000, le texte de Blanche-Neige & la Belle au Bois Dormant ne semble tout simplement pas fait pour être joué au théâtre. Bien plus proche d’un essai philosophique littéraire aux tendances hypnotisantes que d'une pièce de théâtre, le texte de Jelinek est un amalgame de beaux mots structurés sans fluidité que seule Sophie Cadieux semble en mesure de rendre avec clarté. Si ce n’était pas du travail sublime des autres artisans de la production, les mots de Jelinek aurait pu couler Blanche-Neige d’un seul coup.
Heureusement, il y a Martin Faucher, le metteur en scène, et toute son équipe de création, avec une mention toute spéciale pour le concepteur des décors Max-Otto Fauteux. Absolument tout sur scène évoque le questionnement de Jelinek sur le rapport à la beauté, au réel, à la vérité, et au poids que l’humain – la femme en particulier – choisit de leur accorder : une partie du mur avec un faux monticule de bûches de bois, des cadres donnant l’illusion que l’arrière-scène est une immense forêt, des présentoirs de revues de beauté et de cartes postales où seules des images sélectionnées et photoshopées sont présentées, des cabines d’essayage où Cadieux se transforme en Blanche-Neige enfantine et sexy ou en Belle au Bois Dormant plus indépendante et belliqueuse qu’on ne pourrait le croire. Chaque détail est réfléchi, chaque mouvement a sa raison d’être et la chorégraphie de déplacements imaginés par Martin Faucher amène le texte et le jeu des acteurs vers une dimension supérieure.
Eric Bruneau et Sébastien Dodge peinent à trouver leurs marques avec le texte verbeux de Jelinek, mais Sophie Cadieux fait preuve d’un investissement total qui lui permet de capter notre attention chaque fois qu’elle parle ou qu’elle bouge.
Bien entendu, les thèmes abordés par Elfriede Jelinek sont pertinents et le travail de Martin Faucher pour les transcender est fascinant, mais l’histoire à la base de "Blanche-Neige et la Belle au Bois Dormant" ne casse rien.
Issu des « Drames de Princesses », écrits par l’auteure Elfriede Jelinek en l’an 2000, le texte de Blanche-Neige & la Belle au Bois Dormant ne semble tout simplement pas fait pour être joué au théâtre. Bien plus proche d’un essai philosophique littéraire aux tendances hypnotisantes que d'une pièce de théâtre, le texte de Jelinek est un amalgame de beaux mots structurés sans fluidité que seule Sophie Cadieux semble en mesure de rendre avec clarté. Si ce n’était pas du travail sublime des autres artisans de la production, les mots de Jelinek aurait pu couler Blanche-Neige d’un seul coup.
Heureusement, il y a Martin Faucher, le metteur en scène, et toute son équipe de création, avec une mention toute spéciale pour le concepteur des décors Max-Otto Fauteux. Absolument tout sur scène évoque le questionnement de Jelinek sur le rapport à la beauté, au réel, à la vérité, et au poids que l’humain – la femme en particulier – choisit de leur accorder : une partie du mur avec un faux monticule de bûches de bois, des cadres donnant l’illusion que l’arrière-scène est une immense forêt, des présentoirs de revues de beauté et de cartes postales où seules des images sélectionnées et photoshopées sont présentées, des cabines d’essayage où Cadieux se transforme en Blanche-Neige enfantine et sexy ou en Belle au Bois Dormant plus indépendante et belliqueuse qu’on ne pourrait le croire. Chaque détail est réfléchi, chaque mouvement a sa raison d’être et la chorégraphie de déplacements imaginés par Martin Faucher amène le texte et le jeu des acteurs vers une dimension supérieure.
Eric Bruneau et Sébastien Dodge peinent à trouver leurs marques avec le texte verbeux de Jelinek, mais Sophie Cadieux fait preuve d’un investissement total qui lui permet de capter notre attention chaque fois qu’elle parle ou qu’elle bouge.
Bien entendu, les thèmes abordés par Elfriede Jelinek sont pertinents et le travail de Martin Faucher pour les transcender est fascinant, mais l’histoire à la base de "Blanche-Neige et la Belle au Bois Dormant" ne casse rien.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Espace GO – 13 septembre au 8 octobre
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