C’est officiel : il y a maintenant pire film que Les Dangereux. Très mal scénarisé par Jefferson Lewis et Kevin Tierney, French Immersion est exactement le genre de film qui faisait dire aux Québécois d’il y a 15 ans que notre cinématographie ne valait pas la peine d’être vue.
Campée à St-Isidore-du-Cœur-de-Jésus, un (faux) village dans le Nord du Québec, l’histoire de French Immersion plonge quelques Canadiens-anglais et un New Yorkais dans une immersion française de deux semaines où, en plus d’aller à l’école, ils seront logés chez l’Habitant.
À la base, il y avait matière à une bonne histoire dans French Immersion : barrière de la langue, chocs des cultures, préjugés face aux différentes classes sociales. Pourtant, le scénario de French Immersion est un ramassis de clichés et de très mauvaises blagues sur les Anglais, les Québécois, les politiciens, les gais, les juifs, les femmes, les gens des régions éloignées, les gens des villes, les pauvres et j’en passe. Si le but des artisans était de démontrer à quel point nous avons tous l’air abrutis lorsque nous essayons de nous comprendre, c’est franchement réussi.
Si vous aimez le montage digne des années 70, les allusions supposément drôles entre le prénom anglophone « Colin » et l’expression « câline de bine », un karaoké où le gai de la place est (mal) déguisé en drag queen, Peter MacLeod qui est une fois de plus un mauvais comédien, Rita Lafontaine qui gaspille son talent en laissant tomber son visage dans une assiette de ragoût, un Indien qui s’achète une femme avant de la voir s’enfermer pendant 2 semaines sans qu’on ne comprenne jamais pourquoi, des acteurs qui sont laissés à eux-mêmes avec des dialogues et une trame narrative qui ne font aucun sens, courrez voir French Immersion.
Pour les autres, sachez que la course au prix Aurore du « Film que tel acteur ou telle actrice devrait rayer de son C.V » est maintenant lancée.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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