Jeudi soir avait lieu la première des trois représentations de « Danses de mai », le spectacle offert par les finissants de LADMMI, l'école de danse contemporaine par excellence à Montréal. Dirigés par les chorégraphes Frédérick Gravel, Serge Bennathan, Dana Gingras et Jacques Poulin-Denis, seul un très petit nombre de danseurs-étudiants ont réussi à nous convaincre qu’ils pourront se tailler une place dans le milieu de la danse professionnelle.
Bien naturellement, aucun artiste n’a assez d’une vie pour finir d'apprendre et de se développer. Il serait d’ailleurs fort malhabile de prétendre que les finissants de cette formation de trois ans puissent être arrivés à maturité si rapidement. Néanmoins, le spectacle de LADMMI est le moment idéal pour vérifier qui seront les étudiants susceptibles de se bâtir un futur dansant, pendant que les autres pourront dire qu’ils auront vécu leur « trip » de danse à l’école. À ce titre, la ligne se trace très facilement entre les deux catégories.
Pendant les trois premières chorégraphies signées Frédérick Gravel (1 et 3) et Dana Gingras (2), les spectateurs ont droit à quantité d’éléments plus ou moins satisfaisants. Manque de légèreté, de grâce, de synchronisme, de force, d’équilibre, et de cette nécessité qu’ont les danseurs – et les artistes en général – d’être centrés. Exécutant des mouvements qu’on a vus 100 fois avec un flagrant manque de précision, les 16 danseurs finissants de LADMMI n’impressionnent pas durant la première partie. Seuls des danseurs comme Erin Drumheller, Noémie Dufour-Campeau et Jean-Mathieu Ledoux réussissent vraiment à tirer leur épingle du jeu.
Arrive ensuite cette merveilleuse chorégraphie signée Jaques Poulin-Denis : ISEEYOU. À l’instant précis où le spectacle reprend sous les commandes de Poulin-Denis, les sept danseurs sélectionnés pour interpréter sa chorégraphie deviennent soudainement habités par leurs mouvements. Ceux qui étaient ordinaires en première partie deviennent soudainement magnifiques, minutieux, et savent nous transmettre quelque chose de beau, de frais et de très convaincant.
Se présente finalement ORAGES, dernier morceau signé Serge Bennathan. Encore une fois, une chorégraphie peu intéressante et de grandes inégalités de talent entre les danseurs. Certains n’arrivent pas à suivre totalement le rythme d'ensemble.
Qu’on se le dise : les 16 étudiants de LADMMI sont incommensurablement plus doués en danse que la moyenne des gens, mais force est d’admettre que seuls quelques-uns d’entre eux ont su nous prouver ce soir qu’ils auront leur place dans le milieu, un jour, à force de travail et d’acharnement.
Bien naturellement, aucun artiste n’a assez d’une vie pour finir d'apprendre et de se développer. Il serait d’ailleurs fort malhabile de prétendre que les finissants de cette formation de trois ans puissent être arrivés à maturité si rapidement. Néanmoins, le spectacle de LADMMI est le moment idéal pour vérifier qui seront les étudiants susceptibles de se bâtir un futur dansant, pendant que les autres pourront dire qu’ils auront vécu leur « trip » de danse à l’école. À ce titre, la ligne se trace très facilement entre les deux catégories.
Pendant les trois premières chorégraphies signées Frédérick Gravel (1 et 3) et Dana Gingras (2), les spectateurs ont droit à quantité d’éléments plus ou moins satisfaisants. Manque de légèreté, de grâce, de synchronisme, de force, d’équilibre, et de cette nécessité qu’ont les danseurs – et les artistes en général – d’être centrés. Exécutant des mouvements qu’on a vus 100 fois avec un flagrant manque de précision, les 16 danseurs finissants de LADMMI n’impressionnent pas durant la première partie. Seuls des danseurs comme Erin Drumheller, Noémie Dufour-Campeau et Jean-Mathieu Ledoux réussissent vraiment à tirer leur épingle du jeu.
Arrive ensuite cette merveilleuse chorégraphie signée Jaques Poulin-Denis : ISEEYOU. À l’instant précis où le spectacle reprend sous les commandes de Poulin-Denis, les sept danseurs sélectionnés pour interpréter sa chorégraphie deviennent soudainement habités par leurs mouvements. Ceux qui étaient ordinaires en première partie deviennent soudainement magnifiques, minutieux, et savent nous transmettre quelque chose de beau, de frais et de très convaincant.
Se présente finalement ORAGES, dernier morceau signé Serge Bennathan. Encore une fois, une chorégraphie peu intéressante et de grandes inégalités de talent entre les danseurs. Certains n’arrivent pas à suivre totalement le rythme d'ensemble.
Qu’on se le dise : les 16 étudiants de LADMMI sont incommensurablement plus doués en danse que la moyenne des gens, mais force est d’admettre que seuls quelques-uns d’entre eux ont su nous prouver ce soir qu’ils auront leur place dans le milieu, un jour, à force de travail et d’acharnement.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
Maison de la culture Frontenac – 26 au 28 mai
Maison de la culture Frontenac – 26 au 28 mai
Peut-être chacun a-t-il droit à ses opinions, mais lorsqu'on en vient à les mettre sur la place publique il serait préférable pour vous, M. Larochelle, de parler de façon à ce que l'on comprenne que vous émettez votre opinion et non pas des faits basés sur une connaissance accrue de la chose, que vous n'avez pas d'ailleurs.
RépondreSupprimerAutrement, ce que vous écrivez nous donnent l'impression que vous ne cherchez que l'attention, à défaut de la mériter comme ces 16 finissants qui ont travaillé de façon acharnée durant les trois dernières années.
C'est bien beau la passion et la conviction de ses opinions, mais les dire tout haut requiert un minimum de tact. Et je crois que c'est ce que voulais dire l'autre commentaire en vous disant de "laisser place à l'humilité dans votre écriture."
J'ai écrit cette critique sans prétendre à la vérité infuse, ni à la spécialité outrancière en danse. Si vous avez perçu mon texte ainsi, c'est votre vision. Je la respecte.
RépondreSupprimerJe n'ai pas non plus ce besoin de comparaison entre le travail des étudiants et le mien en termes d'attention.
Pour le reste, opinion ou vérité, tact ou complaisance, nuances et autre... ce serait de refaire le débat sur la pertinence des critiques et sur la façon dont ils font leur travail que d'approfondir ces questions.
Il y a autant de façons de faire que de critiques. À ce sujet, je vis très bien avec le fait que vous n'aimiez pas mes textes et mes idées.
Affirmer qu'un tel aura une carrière et que d'autres n'en auront pas, alors que vous ne faites pas partie du milieu et que vous ne vous y connaissez pas vraiment en danse est pour moi pure fumisterie!
RépondreSupprimerChacun a droit à ses opinons, certes, mais au lieu d'affirmer telle énormité vous pouvez tout simplement exprimer vos préférences pour tel ou tel danseur. Écrire que "seul un très petit nombre de danseurs-étudiants ont réussi à NOUS convaincre qu’ils pourront se tailler une place dans le milieu de la danse professionnelle." en utilisant le "NOUS" au lieu du "JE" laisse affirmer que vous croyez que tout le monde a la même opinion que vous et que ce que vous pensez est un fait établi, alors que JE crois, surement comme bien d'autres, que vous vous trompez. Alors NOUS ne sommes pas VOUS (votre "JE" dans le cas échéant).
Faire preuve de tact et admettre son égarement est quelque chose de respectable, si vous voulez qu'on vous prenne au sérieux, commencez par respecter les artistes qui se mettent devant vous et vous fournissent l'inspiration pour écrire ce blog.
Je comprends la façon dont vous recevez le "nous". Peut-être était-ce maladroit de ma part. Sachez que la critique est également un élément perfectible.
RépondreSupprimerNéanmoins, lorsqu'une critique est exprimée au "je", au "nous", au "on" ou au "il" impersonnel, il serait naïf de ne pas être conscient que tout cela revient à une simple et même réalité : l'opinion d'une seule personne, en tout temps, toutes occasions, et dans tout type de publication.
Vous n'aimez pas cette opinion, j'en conviens. L'utilisation du "nous" est un des nombreux éléments qui vous déplu, d'accord. Mais je maintiens mon opinion. D'abord parce qu'elle a été validée par de nombreuses personnes à qui j'ai parlé du spectacle depuis quelques jours. (Nul besoin de dire que nous n'avons pas parlé aux mêmes personnes, cela va de soit) J'ai même reçu des commentaires sur le spectacle qui feraient passer ma critique pour douce et gentille. À ce sujet, si j'avais encore plus de connaissances en danse, j'aurai été encore plus sévère. Si j'ai identifié autant de failles - opinion personnelle - avec mon bagage de connaissances en danse, imaginez si mon oeil était encore plus aiguisé. (Une fois de plus, je suis au courant que ce que je considère comme une faille peut être perçu autrement par quelqu'un d'autre.)
Ensuite, je ne change pas mon fusil d'épaule pour une simple et bonne raison : c'est tout de même juste une critique.
Vous la lisez, vous n'aimez pas, mais vous et moi allons tout de même continuer de respirer, et les étudiants de danser. La vie continue.
Nous ne parlons pas ici de l'opinion des autres puisque c'est bien la vôtre qui est publiée sur ce blog, n'est-ce pas?
RépondreSupprimerAlors, que d'autres gens aient dit quoique ce soit de plus méchant, mesquin, sévère, ils ne l'ont pas écrit eux.
Et là est votre faille.
Je ne dis pas que j'ai plus ou moins aimé que vous ce spectacle, je vous dis simplement qu'il y a une manière de dire les choses et de les affirmer et les formuler en tant que votre opinion, puisque c'est vous qui l'écrivez, et non pas en tant que celle d'un groupe. Ainsi vous laisseriez moins l'impression que vous pensez détenir la vérité.
Toute ces parenthèses que vous faites à l'intérieure de la réponse précédente, pour nuancer votre discours, ce sont des parenthèses que vous devriez faire lors de la rédaction de votre article en premier lieu!
Je ne vous dis pas de vous excuser pour tout ce que vous dites et pensez, je vous dis simplement de vous rendre compte de la façon dont vous avez rédigé ce texte.
Qui sait, peut-être arriverez-vous, un jour, à vous tourner les pouces sept fois avant d'écrire.
Et ne me revenez pas en disant que c'est votre opinion et que vous ne la changerez pas; JE ne parle pas ici d'opinion, je parle de forme!
Les parenthèses que j'ai ajoutées sont intrinsèques à la lecture de toutes les critiques qui passent sous mes yeux. Dans ma tête, c'est un automatisme.
RépondreSupprimerDe plus, la forme, dans un texte critique comme dans l'art, est reçue de façon multiple. Voilà tout.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerDans votre tête, bien sûr!
RépondreSupprimerMais saviez-vous que les gens qui vous lisent ne sont pas dans votre tête?
De plus je ne crois pas que vos textes, au contraire de la poésie, de peintures abstraites ou d'un spectacle de danse, puissent laisser quelque interprétation que ce soit. Les mots que vous écrivez sont clairs et précis et ils veulent dire ce qu'ils veulent dire, il n'y a pas de second degré. D'ailleurs je ne crois pas non plus que vous vouliez dire ou laisser entendre autre chose que ce que vous avez écrit.
Alors vous pouvez penser ce que vous voulez, mais rappelez-vous que le fait d'avoir un blog, une tribune publique, ne vous donne pas seulement le privilège de vous exprimer. Tout droit est accompagné de devoirs.