Passez une heure et demie à la salle Jean-Claude Germain du Théâtre d’Aujourd’hui pour assister à La Genèse de la rage, la nouvelle création du Théâtre de la Pacotille, et vous risquez d’en ressortir éberlués, un brin divertis, ne sachant pas si vous avez aimé ou détesté, et les tympans sur le point d’exploser, tant les acteurs n’auront cessé de crier pendant tout le temps qu'aura duré la pièce.
Erreur monumentale de mise en scène que de ne pas avoir trouver l’équilibre et la nuance dans la voix de tous ces magnifiques interprètes. L’agacement est tel qu’il finit par prendre le pas sur le texte et le reste de la mise en scène de Sébastien Dodge, la scénographie et le jeu des acteurs. Pour tout vous dire, on sort du cirque de La Genèse de la rage en ayant l’impression que la rue St-Denis est d’un calme réconfortant.
Toujours est-il que derrière tous ces cris, il y a une pièce de théâtre. Une œuvre qui se veut burlesque et qui s’attarde au destin du petit Otho l’ostracisé et de son passage vers l’âge adulte. On dit burlesque, mais on peut aussi faire mention de grotesque, d’exagéré, d’extrême, de caricature, de grossièreté, de volonté de choquer, de critiquer et de faire réfléchir. Malheureusement, avec un texte qui part dans toutes les directions, la réflexion résulte en bien peu de choses. À force de nous enfoncer son « histoire » au fond de la gorge à grand renfort d’effets dramatiques volontairement mis en place pour marquer le spectateur, le texte de Sébastien Dodge n’arrive pas à sortir des sentiers battus. La forme a beau être éclatée, mais cela ne suffit pas pour donner une portée nouvelle au propos de l’auteur.
Bien entendu, la Genèse de la Rage a également du bon à nous présenter. Lorsque les acteurs ne sont pas en train de crier, ils nous démontrent à quel point il fait bon pour eux d’aller au bout de tout, de l’amusement, de la folie, du jeu intensément physique, du contre-emploi, et même de la rage. Tous autant qu’ils sont, Guillaume Cyr, Bénédicte Décary, Marie-Anne Dubé, Mathieu Gosselin, Renaud Lacelle-Bourdon, Fanny Rainville, Simon Rousseau et Dominic Théberge sont beaux à voir aller.
En définitive, il n’y a pas que du mauvais dans La Genèse de la rage, mais on est très loin d’une grande pièce de théâtre.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage GaminErreur monumentale de mise en scène que de ne pas avoir trouver l’équilibre et la nuance dans la voix de tous ces magnifiques interprètes. L’agacement est tel qu’il finit par prendre le pas sur le texte et le reste de la mise en scène de Sébastien Dodge, la scénographie et le jeu des acteurs. Pour tout vous dire, on sort du cirque de La Genèse de la rage en ayant l’impression que la rue St-Denis est d’un calme réconfortant.
Toujours est-il que derrière tous ces cris, il y a une pièce de théâtre. Une œuvre qui se veut burlesque et qui s’attarde au destin du petit Otho l’ostracisé et de son passage vers l’âge adulte. On dit burlesque, mais on peut aussi faire mention de grotesque, d’exagéré, d’extrême, de caricature, de grossièreté, de volonté de choquer, de critiquer et de faire réfléchir. Malheureusement, avec un texte qui part dans toutes les directions, la réflexion résulte en bien peu de choses. À force de nous enfoncer son « histoire » au fond de la gorge à grand renfort d’effets dramatiques volontairement mis en place pour marquer le spectateur, le texte de Sébastien Dodge n’arrive pas à sortir des sentiers battus. La forme a beau être éclatée, mais cela ne suffit pas pour donner une portée nouvelle au propos de l’auteur.
Bien entendu, la Genèse de la Rage a également du bon à nous présenter. Lorsque les acteurs ne sont pas en train de crier, ils nous démontrent à quel point il fait bon pour eux d’aller au bout de tout, de l’amusement, de la folie, du jeu intensément physique, du contre-emploi, et même de la rage. Tous autant qu’ils sont, Guillaume Cyr, Bénédicte Décary, Marie-Anne Dubé, Mathieu Gosselin, Renaud Lacelle-Bourdon, Fanny Rainville, Simon Rousseau et Dominic Théberge sont beaux à voir aller.
En définitive, il n’y a pas que du mauvais dans La Genèse de la rage, mais on est très loin d’une grande pièce de théâtre.
Salle Jean-Claude Germain – 3 au 21 mai 2011
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