Découverte de l’un des plus beaux théâtres de Montréal, un texte qui est rien de moins que l’un des classiques du théâtre mondial, des acteurs extrêmement solides et une mise en scène fascinante : voici quelques-uns des éléments auxquels vous aurez droit si vous parlez anglais, que vous vous déplacez au Théâtre Rialto et que vous assistez à la brillante production montréalaise de la pièce Equus de Peter Shaffer.
Dimanche après-midi, l’autobus 80 de l’Avenue du Parc me dépose devant le Rialto. Mes yeux se lèvent sur les ampoules de lumière entourant la marquise du théâtre et je sens frémir une autre époque. Une fois rendu à l’intérieur, les murs, le balcon, le plafond et les sièges de l’endroit me projettent 50 ou 60 ans en arrière. C’est magnifique. Plusieurs grandes chaises capitonnées sont placées en U devant la scène où l’action va se dérouler.
L’histoire d’Equus est connue de plusieurs, mais évitons de gâcher le plaisir de tous ceux qui n’ont jamais vu sa version cinématographique, sa version théâtrale française magistralement montée chez Duceppe avec Guy Nadon et Eric Bruneau dans les rôles principaux il y a quelques années, ou dans toute autre version de ce classique présenté à travers le monde depuis des décennies.
Après avoir délibérément crevé les yeux de six chevaux avec un pic, le jeune Alan Strang, 17 ans, est envoyé chez un psychiatre qui va tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans la tête du jeune garçon. Le texte est foisonnant de symboliques sur la religion, la sexualité, l’Iliade, le féminin sacré, l’homosexualité, l’interdit, l’humanité, la normalité, le bonheur, et les acteurs savent nous plonger dans cette intrigue verbeuse avec grand talent.
Ceux-ci jouent assis près de nous, devant nous, à notre niveau ou sur la scène. Le chœur de six acteurs affublés d’une tête de cheval offre un aspect plus imagé, plus mouvementé et plus dramatique à l’histoire qui nous est racontée. Les déplacements sont toujours habilement justifiés, alors que la presque inexistence des décors et des éclairages est largement compensée par les enjeux troublants du jeune patient et de son docteur.
Le talent des acteurs est à ce point remarquable qu’il devient difficile de le décrire autrement qu’en vous incitant à courir vous acheter un billet pour vivre une expérience théâtrale incontournable. Si ce n’était pas du fait que le jeune acteur qui personnifie Alan Strang (Bobby Lamont) manque visiblement d’intensité et de folie au paroxysme de l’histoire, après avoir été juste, touchant et précis depuis le début, tout le travail des interprètes est débordant de nuances et d’intériorisation.
À vrai dire, si vous parlez anglais et que vous aimez le théâtre, vous n’avez aucune raison valable de ne pas assister à une représentation de cette nouvelle production d’Equus.
Dimanche après-midi, l’autobus 80 de l’Avenue du Parc me dépose devant le Rialto. Mes yeux se lèvent sur les ampoules de lumière entourant la marquise du théâtre et je sens frémir une autre époque. Une fois rendu à l’intérieur, les murs, le balcon, le plafond et les sièges de l’endroit me projettent 50 ou 60 ans en arrière. C’est magnifique. Plusieurs grandes chaises capitonnées sont placées en U devant la scène où l’action va se dérouler.
L’histoire d’Equus est connue de plusieurs, mais évitons de gâcher le plaisir de tous ceux qui n’ont jamais vu sa version cinématographique, sa version théâtrale française magistralement montée chez Duceppe avec Guy Nadon et Eric Bruneau dans les rôles principaux il y a quelques années, ou dans toute autre version de ce classique présenté à travers le monde depuis des décennies.
Après avoir délibérément crevé les yeux de six chevaux avec un pic, le jeune Alan Strang, 17 ans, est envoyé chez un psychiatre qui va tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans la tête du jeune garçon. Le texte est foisonnant de symboliques sur la religion, la sexualité, l’Iliade, le féminin sacré, l’homosexualité, l’interdit, l’humanité, la normalité, le bonheur, et les acteurs savent nous plonger dans cette intrigue verbeuse avec grand talent.
Ceux-ci jouent assis près de nous, devant nous, à notre niveau ou sur la scène. Le chœur de six acteurs affublés d’une tête de cheval offre un aspect plus imagé, plus mouvementé et plus dramatique à l’histoire qui nous est racontée. Les déplacements sont toujours habilement justifiés, alors que la presque inexistence des décors et des éclairages est largement compensée par les enjeux troublants du jeune patient et de son docteur.
Le talent des acteurs est à ce point remarquable qu’il devient difficile de le décrire autrement qu’en vous incitant à courir vous acheter un billet pour vivre une expérience théâtrale incontournable. Si ce n’était pas du fait que le jeune acteur qui personnifie Alan Strang (Bobby Lamont) manque visiblement d’intensité et de folie au paroxysme de l’histoire, après avoir été juste, touchant et précis depuis le début, tout le travail des interprètes est débordant de nuances et d’intériorisation.
À vrai dire, si vous parlez anglais et que vous aimez le théâtre, vous n’avez aucune raison valable de ne pas assister à une représentation de cette nouvelle production d’Equus.
13 au 24 avril
Théâtre Rialto
5723 Avenue du Parc
tres interessant
RépondreSupprimer