Est-ce que la réputation extrêmement positive associée à la compagnie de danse contemporaine O Vertigo a eu un effet amplificateur sur ce que j’ai ressenti en assistant à la dernière création de la chorégraphe Ginette Laurin ? Je ne sais trop. Toujours est-il que c’est le mot « déception » qui n’arrêtait pas de faire surface après avoir assisté au spectacle présenté à l’Usine C.
Ginette Laurin et O Vertigo ont une réputation internationale particulièrement enviable dans le monde de la danse. Travailler pour cette compagnie québécoise revêt généralement un cachet spécial pour grand nombre de danseurs montréalais. Chez certains, c’est la meilleure « école » qui soit, chez d’autres, c’est la consécration. Pourtant, le dernier né de O Vertigo ne m’a pas offert davantage qu’une poignée de jolis moments sur une toile de manque d’intérêt et d’absence d’émotions brutes.
Ironiquement, dans Onde de choc, Ginette Laurin affirme être partie à la recherche des émotions dans ce qu’elles ont de plus enfoui : le souffle, les pulsations du corps et du cœur. Le cœur ayant des échos sur le corps, le corps ayant des échos sur la musique, la musique sur la lumière, et vice versa. D’un point de vue strictement théorique, l’idée est intéressante. Malheureusement, c’est dans la pratique que cela se gâche.
L’inégalité de talent et d’expérience entre les différents interprètes saute aux yeux dès les premiers instants du spectacle. Certains sont foncièrement ancrés dans ce qu’ils font, habités et charismatiques, alors que d’autres ne sont que mouvements et technique. À quelques occasions, on a l’impression de percevoir un semblant de fil conducteur autour des pulsations cardiaques et des réactions en chaîne qu’elles provoquent, mais le fil est rapidement coupé, car visiblement trop peu solide. Les interprètes dansent, sautent, font des portées magnifiques, courent, se disloquent, regardent en l’air comme si la lumière divine leur était révélée, mais jamais la cohésion de l’œuvre ne se rend jusqu’à moi.
Bien entendu, la danse n’est pas obligée d’être scénarisée comme une histoire pour être intéressante. Elle n’est même pas obligée d’être comprise pour qu’on l’apprécie : ne rien vouloir dire étant souvent plus magnifique qu’on ne le croit. Malheureusement, la chorégraphie d’Onde de choc m’a trop souvent donné l’impression d’être un gros ramassis de n’importe quoi. Du beau, du laid, du splendide, de l’ordinaire, mais du n’importe quoi quand même.
Deux heures après le spectacle, on a du me rappeler ce que j’étais allé voir. C’est vous dire à quel point cette œuvre n’est pas venue me toucher. Et c’est bien dommage.
Onde de choc – 8 au 16 avril 2011 (Usine C)
Ginette Laurin et O Vertigo ont une réputation internationale particulièrement enviable dans le monde de la danse. Travailler pour cette compagnie québécoise revêt généralement un cachet spécial pour grand nombre de danseurs montréalais. Chez certains, c’est la meilleure « école » qui soit, chez d’autres, c’est la consécration. Pourtant, le dernier né de O Vertigo ne m’a pas offert davantage qu’une poignée de jolis moments sur une toile de manque d’intérêt et d’absence d’émotions brutes.
Ironiquement, dans Onde de choc, Ginette Laurin affirme être partie à la recherche des émotions dans ce qu’elles ont de plus enfoui : le souffle, les pulsations du corps et du cœur. Le cœur ayant des échos sur le corps, le corps ayant des échos sur la musique, la musique sur la lumière, et vice versa. D’un point de vue strictement théorique, l’idée est intéressante. Malheureusement, c’est dans la pratique que cela se gâche.
L’inégalité de talent et d’expérience entre les différents interprètes saute aux yeux dès les premiers instants du spectacle. Certains sont foncièrement ancrés dans ce qu’ils font, habités et charismatiques, alors que d’autres ne sont que mouvements et technique. À quelques occasions, on a l’impression de percevoir un semblant de fil conducteur autour des pulsations cardiaques et des réactions en chaîne qu’elles provoquent, mais le fil est rapidement coupé, car visiblement trop peu solide. Les interprètes dansent, sautent, font des portées magnifiques, courent, se disloquent, regardent en l’air comme si la lumière divine leur était révélée, mais jamais la cohésion de l’œuvre ne se rend jusqu’à moi.
Bien entendu, la danse n’est pas obligée d’être scénarisée comme une histoire pour être intéressante. Elle n’est même pas obligée d’être comprise pour qu’on l’apprécie : ne rien vouloir dire étant souvent plus magnifique qu’on ne le croit. Malheureusement, la chorégraphie d’Onde de choc m’a trop souvent donné l’impression d’être un gros ramassis de n’importe quoi. Du beau, du laid, du splendide, de l’ordinaire, mais du n’importe quoi quand même.
Deux heures après le spectacle, on a du me rappeler ce que j’étais allé voir. C’est vous dire à quel point cette œuvre n’est pas venue me toucher. Et c’est bien dommage.
Onde de choc – 8 au 16 avril 2011 (Usine C)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire