Présentée du 13 au 18 mars à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place-des-Arts, la comédie musicale inspirée du film Shrek avait de grandes chaussures à remplir. Alors que le premier des quatre films de la série avait été le plus acclamé par la critique, le spectacle musical est encore plus drôle, surprenant, irrévérencieux et réjouissant que sa version cinématographique !
Bien que les créateurs du premier Shrek avaient pris un malin plaisir à critiquer les films d’animation (lire ici : ceux de Disney) qui faisaient chanter leurs personnages à toutes les sauces, les acteurs de la comédie musicale se doivent de pousser la note plus souvent qu’à leur tour. Une fois qu’on accepte d’assister à un spectacle de Shrek où la chanson est reine, le plaisir prend toute la place.
Bien que les créateurs du premier Shrek avaient pris un malin plaisir à critiquer les films d’animation (lire ici : ceux de Disney) qui faisaient chanter leurs personnages à toutes les sauces, les acteurs de la comédie musicale se doivent de pousser la note plus souvent qu’à leur tour. Une fois qu’on accepte d’assister à un spectacle de Shrek où la chanson est reine, le plaisir prend toute la place.
Pour ceux qui n’auraient pas vu le premier film, l’histoire est toute simple. Chassés du royaume par Lord Farquaad qui les considèrent trop bizarres pour croiser sa vue, les personnages des contes de fée (Peter Pan, Pinocchio, la méchante sorcière, les trois petits cochons, le grand méchant loup, le petit bonhomme de pain d’épices et bien d’autres) trouvent refuge dans le marrais de Shrek, un énorme ogre vert. N’appréciant pas spécialement leur visite, Shrek se rend au château de Lord Farquaad afin de négocier un compromis : l'ogre pourra retrouver son marrais s’il réussit à libérer la princesse Fiona et qu’elle se marie avec Farquaad. Tout au long de l'aventure, Shrek sera suivi par l’Âne, un acolyte adorable et insupportable qui est prêt à tout pour devenir son ami.
En plus de prêcher pour la différence et les qualités intérieures de l’être humain, Shrek – The Musical se permet d’être drôlement survolté. L’énergie de l’Âne est un mélange entre celle d’une drag queen et d’une black mamma. Haut comme trois pommes (permettant ainsi quantité de ressorts comiques), Lord Farquaad déborde de maniérismes féminins qui font éclater de rire les milliers de spectateurs. Et le spectacle est rempli de références directes au Roi Lion, à Madonna ou à Ray Charles. On adore !
Outre un bout de rideau déchiré qui semble avoir vécu la route vers Montréal plutôt rudement, les très nombreux décors de Shrek sont enchaînés avec une efficacité spectaculaire. Les acteurs-chanteurs sont complices, talentueux, crédibles tant vocalement que du côté de l’interprétation, et démontrent à quel point les centaines de représentations qu’ils ont déjà données ailleurs en Amérique du Nord leur permettent de maîtriser l’art multidisciplinaire de la comédie musicale à merveille.
Malgré quelques longueurs dans la première partie, Shrek – The Musical est un spectacle hautement divertissant. Voilà 180 minutes de votre vie très bien investies.
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