D’abord, il y a ce titre, « T’es con, point », qui reflète parfaitement l’impression générale qui se dégage du premier roman de l’auteur montréalais Doug Harris, publié en version originale en 2010 : un ton direct et punché, une écriture irrévérencieuse, un personnage de perdant sympathique et une série de jugements de la part du narrateur.
Le premier élément qui frappe l’imaginaire en débutant la lecture de « T’es con, point », c’est le choix d’avoir écrit l’histoire au « tu ». En révélant les milliers de travers de ses personnages et de leurs histoires, le « tu » privilégié par Doug Harris permets un je-ne-sais-quoi de franchement libérateur pour celui qui tient la plume et ceux qui en découvrent les mots.
Voyez-vous, le personnage principal du roman, Lee Goodstone, est à des années-lumière de la perfection. Grand, maigre, sans ambition et sans réel intérêt pour la gent féminine, Lee est celui que nos yeux préfèrent ne pas croiser sur la rue et celui que plusieurs s’amusent à pointer du doigt. Meilleur ami de Johnny, un homme ayant fait le choix d’utiliser sa belle gueule pour avancer dans la vie, Lee Goodstone finit par coucher – lui-même ne comprend pas comment ça lui est arrivé – avec Honey, le genre de fille que tout le monde désire ouvertement. Ce qu’il faut savoir avec Honey, c’est qu’elle s’adonne à être la copine de Johnny. Voilà, vous avez tout compris, Lee Goodstone, il est con, point.
En parcourant les 400 pages du premier roman de Doug Harris, les lecteurs sont plongés dans une succession d’histoires de drogue avec un dealer légèrement cinglé, témoins du sentiment très adolescent que la vie n’est qu’un long été qui ne se terminera jamais et font la connaissance avec un groupe d’amis dégénérés. Dans le lot, il y a Henry, un gars de 28 ans – vivant encore chez sa mère – qui est soupçonné d’être mêlé à la disparition d’une jeune adolescente paumée. Presque convaincu de l’innocence de son ami attardé, Lee Goodstone choisit de faire le pitre sous les yeux d’une reporter télé qui s’est donné le mandat d’élucider le mystère avant la police.
Le premier élément qui frappe l’imaginaire en débutant la lecture de « T’es con, point », c’est le choix d’avoir écrit l’histoire au « tu ». En révélant les milliers de travers de ses personnages et de leurs histoires, le « tu » privilégié par Doug Harris permets un je-ne-sais-quoi de franchement libérateur pour celui qui tient la plume et ceux qui en découvrent les mots.
Voyez-vous, le personnage principal du roman, Lee Goodstone, est à des années-lumière de la perfection. Grand, maigre, sans ambition et sans réel intérêt pour la gent féminine, Lee est celui que nos yeux préfèrent ne pas croiser sur la rue et celui que plusieurs s’amusent à pointer du doigt. Meilleur ami de Johnny, un homme ayant fait le choix d’utiliser sa belle gueule pour avancer dans la vie, Lee Goodstone finit par coucher – lui-même ne comprend pas comment ça lui est arrivé – avec Honey, le genre de fille que tout le monde désire ouvertement. Ce qu’il faut savoir avec Honey, c’est qu’elle s’adonne à être la copine de Johnny. Voilà, vous avez tout compris, Lee Goodstone, il est con, point.
En parcourant les 400 pages du premier roman de Doug Harris, les lecteurs sont plongés dans une succession d’histoires de drogue avec un dealer légèrement cinglé, témoins du sentiment très adolescent que la vie n’est qu’un long été qui ne se terminera jamais et font la connaissance avec un groupe d’amis dégénérés. Dans le lot, il y a Henry, un gars de 28 ans – vivant encore chez sa mère – qui est soupçonné d’être mêlé à la disparition d’une jeune adolescente paumée. Presque convaincu de l’innocence de son ami attardé, Lee Goodstone choisit de faire le pitre sous les yeux d’une reporter télé qui s’est donné le mandat d’élucider le mystère avant la police.
Aussi étrange que celui puisse paraître, on s’attache énormément au personnage principal de « T’es con, point ». Même s’il a tout d’un perdant invertébré, Lee Goodstone est sarcastique à souhait, étonnamment intelligent, incroyablement lucide, beaucoup plus humain qu’on pourrait le croire et particulièrement conscient des failles et des cratères de sa personnalité.
Pour la vérité brute de ses personnages, pour le plaisir de découvrir le Montréal anglophone contemporain et pour cette impression qu’il pourrait nous raconter n’importe quoi avec trop de détails, Doug Harris réussit le pari de nous offrir un premier roman extrêmement solide et divertissant. Certains lecteurs pourront prévoir un ou deux éléments de la fin du récit, mais « T’es con, point » est tout de même le genre de roman qu’on regrette sincèrement d’avoir terminé.
Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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