TOSCA - OPÉRA DE MONTRÉAL - Février 2010
Malgré ma passion dévorante pour le chant et les spectacles à grand déploiement, je n’avais jamais assisté à un spectacle d’opéra avant celui de Werther en janvier dernier. J’avais pourtant deux productions de l’Opéra de Montréal à mon actif…
« Bonjour, ici l’Atelier de costume de l’Opéra de Montréal. On vous appelle pour lotre essayage. » Cette phrase laissée sur la boîte vocale de mon cellulaire il y a plus d’un an est venue confirmer le début d’un conte de fées. Quelques jours plus tôt, j’avais été choisi pour être figurant dans l’opéra TOSCA, présenté sur la scène de Wilfrid-Pelletier en février 2010.
Moi en soldat noir et ténébreux ?
Le costume de cet opéra était fabuleux. Avouez qu’en regardant la petite photo dans le coin supérieur droit de mon blogue, vous devez faire travailler votre imagination pas mal fort pour imaginer une telle transition. Afin de réussir pareil défi, quelques éléments ont été nécessaires : des bottes de cuir, une chemise d’époque et un veston redingote, des pantalons très, très moulants (le genre qui vous font remercier le ciel d’avoir les jambes plus musclées que tout le haut du corps), et un fusil, la quintessence de l’accessoire du mâle figurant.
« Bonjour, ici l’Atelier de costume de l’Opéra de Montréal. On vous appelle pour lotre essayage. » Cette phrase laissée sur la boîte vocale de mon cellulaire il y a plus d’un an est venue confirmer le début d’un conte de fées. Quelques jours plus tôt, j’avais été choisi pour être figurant dans l’opéra TOSCA, présenté sur la scène de Wilfrid-Pelletier en février 2010.
Moi en soldat noir et ténébreux ?
Le costume de cet opéra était fabuleux. Avouez qu’en regardant la petite photo dans le coin supérieur droit de mon blogue, vous devez faire travailler votre imagination pas mal fort pour imaginer une telle transition. Afin de réussir pareil défi, quelques éléments ont été nécessaires : des bottes de cuir, une chemise d’époque et un veston redingote, des pantalons très, très moulants (le genre qui vous font remercier le ciel d’avoir les jambes plus musclées que tout le haut du corps), et un fusil, la quintessence de l’accessoire du mâle figurant.
TOSCA - OPÉRA DE MONTRÉAL - Février 2010
Soir de première : que le spectacle commence !
Le rideau se lève. Tout le gratin montréalais est là. Le critique de La Presse, Claude Gingras, réputé pour être dévastateur. Plusieurs autres médias. Des politiciens. De riches gens d’affaires. Des amoureux de la musique.
TOSCA - OPÉRA DE MONTRÉAL - Février 2010
Je m’amuse à fredonner quelques chansons dites populaires sur la scène avant les spectacles. Je côtoie de grands virtuoses de l’art lyrique depuis des jours. Les vedettes locales et internationales de l’opéra sont presque toutes chaleureuses et très gentilles. J’ai une loge avec des ampoules de lumière autour des miroirs, et un employé s’occupe de nettoyer mon costume le soir venu. À force de fréquenter Wilfrid-Pelletier, je m’étends en coulisse entre chacune de mes présences sur scène comme si la salle était devenue ma deuxième maison. Au début du troisième acte, je profite de ma position (je suis perché sur un rempart d'environ quatre mètres de haut) pour observer la salle, du parterre jusqu’au troisième balcon. Vision sublime.
TOSCA - OPÉRA DE MONTRÉAL - Février 2010
Le lendemain, le compte Facebook de l’Opéra de Montréal publie quelques critiques de spectacles, dont celle de Claude Gingras qui s’attarde au travail des figurants. Étrange sensation que de lire quelques lignes sur soi dans La Presse.
À la fin des six représentations, le corps fatigué de la tension constante qu'imposait mon "personnage", fier d’avoir entendu une amie me dire qu’elle a eu besoin de 45 minutes avant de me reconnaitre tant mon attitude et ma démarche étaient différentes de la normale, je plis bagages avec le sentiment du devoir accompli.
CENDRILLON - OPÉRA DE MONTRÉAL - Juin 2010
Un deuxième appel de l’Opéra de Montréal, une distribution presque toute québécoise, un metteur en scène français, Renaud Doucet, qui choisit de transposer le conte de Cendrillon dans une version éclatée des années 50. On me demande cette fois de jouer un des six Monsieurs Propres, ou si vous préférez, le Monsieur Net des publicités de détergent, « fantasme » par excellence de toute femme au foyer de l’époque.
Du linge moulant, toujours plus de linge moulant
Encore une fois, un pantalon blanc serré ; un Léotard moulant qui me fait regretter de n’être musclé que des jambes (calamité), rien dans les pieds (une première dans l’histoire de l’Opéra de Montréal, paraît-il) ; un faux crâne et d’énormes faux sourcils blancs. Un charme de 20 minutes de maquillage avant chaque représentation. Je jubile. J’ai l’impression d’avoir les deux pieds dans le monde artistique. À ma façon.
CENDRILLON - OPÉRA DE MONTRÉAL - Juin 2010
Avouez que l’idée de travailler 8 heures par jour et de souper en vitesse avant d’aller passer trois ou quatre heures à l’opéra, cinq ou six fois en deux semaines, devant près de 15 000 personnes, il y a pire dans la vie.
Je recommencerais n’importe quand.
Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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wow vraiment génial ton blog.
RépondreSupprimerMoi aussi j'aimerais beaucoup être figurant pour L'Opéra de Montréal, comment avait-tu été choisis ?
Vincent
v.bellefleur@hotmail.com
Merci !
RépondreSupprimerC'est un processus d'envoi de photos de casting, de mensurations, etc. La plupart du temps, ils choisissent des gens avec une formation d'acteur ou de l'expérience de figuration. Et ils y vont selon leurs besoins. Par exemple, moi, en étant très grand, c'est plus rare que je sois demandé.
Merci c'est gentil. et quelle rapidité :p
RépondreSupprimerJe suis membre stagiaire uda et j'ai déjà fait quelques figurations pour film et série télé. Mais à qui doit donc envoyer nos photos de casting/mensurations ? jsuis allé voir sur le site web de L'Opéra de Mtl mais je n'ai rien vu par rapport à ça.
Merci encore,
Vincent
Utilise le courriel que je viens de t'envoyer pour que je réponde à ça. ;-)
RépondreSupprimerMerci,
Samuel